A Schiltigheim l’humain
d’abord :
Photo Sophie Weber
Le texte de la conférence de presse
Construisons ensemble un projet au
service de l’intérêt général
Un projet fondé sur les
solidarités, le vivre ensemble, la démocratie, la diversité et le respect de
l’environnement !
C'est l'objectif que nous nous fixons en
participant aux prochaines élections municipales.
En mars 2014, les Schilikois, comme tous les
citoyens-nes de toutes les communes de France, seront appelés à se prononcer
pour élire un nouveau maire et de nouvelles équipes municipales. Ces élections,
fondamentalement politiques, seront les premières depuis les législatives de
2012
Mettre en débat les possibilités
d’une autre politique pour notre ville, de propositions nouvelles pour que
Schiltigheim ne continue pas à évoluer vers une ville à deux vitesses.
Nous ne
prétendons pas que tout peut être résolu au niveau local, nous pensons
cependant que des solutions peuvent y être trouvées y compris dans
l’intercommunalité.
Voici des
exemples parmi d'autres des difficultés que vivent nos concitoyens. Seule une
gauche qui ne se résigne pas, qui replace le Peuple et la notion de bien commun
au premier plan, est capable de rassembler sur un projet de société
radicalement différent. Un projet non soumis aux pressions des intérêts financiers.
ü Ainsi, en 2011, les loyers privés à la relocation
ont connu à SCHILTIGHEIM une forte
hausse de l'ordre de 5,7% aggravant la précarité des plus modestes comme nous
l'apprend une étude de l'ADEUS (Agence de développement et d'urbanisme de
l'agglomération Strasbourgeoise). Plus de 35 % des ménages consacrent plus de
30% de leurs revenus à payer leurs loyers.
ü De même, le chômage a connu à Schiltigheim une des
augmentations les plus fortes de la Communauté Urbaine de Strasbourg avec une
variation annuelle de 15% (mai 2012 de à mai 2013 source pôle emploi) avec 3427
demandes d’emploi. Le chômage de longue durée (inscrits à Pôle Emploi depuis
plus d'un an) représente 41,9 % et la
part des jeunes de moins de 25 ans est de 14,6%.
Quelles propositions pour répondre
aux besoins et aux difficultés de vie grandissantes des Schilikoises et
Schilikois ?
Quelles propositions pour une
égalité de traitement entre les quartiers et faire de la municipalité un
bouclier social face à la crise ?
Quelles propositions pour
consolider les résistances à la politique d’austérité du gouvernement Hollande.
La
méthode que nous proposons pour atteindre ces objectifs, c'est d'interroger les
besoins des schilikois et de réorienter production, échange et consommation en
fonction de leur utilité sociale, économique et écologique.
Pour ce faire, l'implication de nos concitoyens est
indispensable pour la mise en œuvre d'une telle démarche que nous voulons
citoyenne au service de l'intérêt général.
Ainsi
notre programme décline des propositions concrètes, qui viennent illustrer nos
objectifs politiques : relocaliser l’économie, soutenir l’économie sociale et
solidaire, refuser l’étalement urbain et la métropolisation, définanciariser
les biens communs, déprivatiser les services publics locaux, ralentir la ville
pour prendre le temps de vivre et enfin permettre l’émancipation de chacun.
Au travers de notre programme municipal, il s'agit de faire
la démonstration qu’il est possible d’être en rupture avec la politique
austérité, menées par nos adversaires de droite et d'extrême-droite et le Parti
socialiste.
Face à la hausse des charges
locatives, nous préconisons pour l'eau de concevoir une tarification qui
permette la gratuité des 15 m3 par an et par personne au foyer et la
progressivité pour lutter contre les mésusages.
Pour faire baisser la facture de
chauffage, nous inciterons la conversion des réseaux de chaleur à de nouvelles
technologies dans le logement social. Une maîtrise des réseaux de distribution sera assurée pour moins de déperdition
de chaleur et donc moins de gaz à effet de serre. Ces travaux seront pris en
charge par la collectivité et là aussi la gratuité des premiers KW sera
appliquée.
Nous soutiendrons les
réquisitions de logements et bureaux vides qui représente plus de 8 % du
parc immobilier à Schiltigheim.
Pour maîtriser
des prix de logements accessibles à tous,
l'encadrement des loyers, et la lutte contre la spéculation foncière
sont des enjeux prioritaires. Notre objectif est que le budget
« logement » ne dépasse pas 20% des revenus
du ménage, charges comprises.
Le
sol est un bien commun et sa maîtrise publique est un moyen pour garantir des
coûts accessibles pour les logements. On ne peut le laisser aux mains du
secteur privé. Nous mettrons en œuvre différents leviers comme la constitution
de réserves foncières ou l'application du
droit de préemption urbain.
Ainsi, nous condamnons fermement
la décision de la municipalité socialiste de donner sans publicité ni appel à
la concurrence, la gestion du projet Adelshoffen à une Société par Actions Simplifiés
(SAS) constituée entre la SAREST filiale du CREDIT MUTUEL avec 51% des parts et
le Foyer Moderne, logeur social avec 49%. Comme le précise la chambre régionale
des comptes d'Alsace dans son rapport sur la gestion du Foyer Moderne (FMS), «toutefois, pour la chambre, il
n'est pas établi qu'en procédant ainsi, le FM conserve la maîtrise du projet
car contrairement à son affirmation en réponse à la chambre, il n'est pas
l'actionnaire majoritaire de la SAS». L'aménagement de cet espace stratégique
situé au cœur de Schiltigheim ne peut pas être soumis à une seule logique
marchande, sans associer les citoyens à la prise de décision.
Photo Sophie Weber DNA
Nous voulons une ville qui n’abandonne personne !
Ni les créateurs d’entreprises, ni les jeunes livrés au
chômage
De même, la création d'emploi
passe par la maîtrise foncière, il s'agit d'un élément essentiel d'une
politique de développement économique, facteur d'emploi local. Ainsi, des baux
emphytéotiques seront proposés aux
entreprises plutôt que des ventes.
Face à la montée inexorable du
chômage, véritable cancer social, nous soutiendrons fortement le développement
de l’économie sociale et solidaire. Cette forme d’économie privée non
capitaliste est la préfiguration de l’économie de demain, c'est à dire des
entreprises dirigées collectivement par les salariés, les usagers, les clients,
les investisseurs (publics ou privés collectifs). Ce mode de développement est
créateur d'emplois locaux en relocalisant l’économie et en fidélisant une
consommation locale.
L'économie sociale et solidaire
est une boîte à outil qui renforcera l’esprit de coopération et de solidarité
entre les Schilikois, pour un mieux vivre ensemble, comme le montrent les
coopératives d’habitants œuvrant dans l’habitat participatif ou les sociétés
coopératives d’intérêt collectif qui permettent d'associer autour d'un même
projet tous les acteurs d’une filière ou d'autres structures
De même, nous appuierons la promotion des
ressourceries -recycleries pour sortir du gaspillage, de la société du
tout-jetable, de l’obsolescence programmée et
nous favoriserons le droit à réparer et recycler pour réduire nos
déchets et créer des emplois. Voici quelques propositions qui illustrent les
objectifs et la méthode que nous voulons promouvoir, nous souhaitons mobiliser
le plus grand nombre de Schilikois pour l'élaboration de ce programme
D’autres chantiers sont à ouvrir
Une ville au service de l’humain pas de la finance
• Par le choix des services
publics : pour l’école, les transports avec des tarifs accessibles à tous jusqu’à la
gratuité quand c’est possible, avec des impôts locaux plus justes.
• Par le choix de la
sécurité des personnes, le choix des logements sociaux, l’encadrement du prix
des loyers, de l’immobilier et pour lutter contre la spéculation.
Par le choix d’aider les habitants en
difficulté, une ville qui lutte contre les suppressions d’emplois et refuse les
expulsions locatives, les coupures d’eau, de gaz et d’électricité, qui sont
autant d’atteinte à la dignité humaine. Une ville qui fera le choix du durable,
une ville tournée vers le renouveau industriel.
•
De même, le projet
écologique que nous souhaitons présente un modèle d’émancipation au service de
l’humain, du bien-vivre. Il s’enracine dans le long terme, incompatible avec le
court terme des appétits capitalistes. Il tourne ainsi le dos à une conception
punitive de l'écologie.
Engageons de nouvelles solidarités concrètes !
Nous voulons une ville
qui redonne confiance aux jeunes. Pour ne pas en faire une génération
sacrifiée. Notre jeunesse vit plus mal que
ses parents.
• Nous voulons une ville
solidaire entre les quartiers, une ville refusant toutes discriminations entre
ses habitants : le chômage, la précarité, une ville qui aidera les anciens
aux maigres retraites, les personnes âgées dépendantes.
• Nous voulons une ville
solidaire contre les violences faite aux femmes, une ville qui agit pour l’égalité, une ville qui ne
renonce pas à obtenir le droit de vote pour tous les étrangers.
• Nous voulons une ville qui choisira de construire son projet avec
tous ! Une ville qui écoute,
consulte, associe. Une ville qui donne les moyens d’agir et de
contrôler, une ville qui fera entendre et respecter la parole et les besoins de
ses habitant-e-s,
• Nous voulons une ville
qui se bat contre le recul démocratique que représente le projet de loi sur les
métropoles et contre la mise en concurrence des territoires.
Pour nous, militants du Front de
Gauche de Schiltigheim, les élections municipales et intercommunales de 2014
seront l’occasion de faire avancer l'idée qu’une autre politique est possible.
Notre démarche est ancrée dans la réalité de nos concitoyens et c’est ensemble
que nous pourrons avancer et ouvrir de nouvelles perspectives.
C'est pourquoi nous lançons un appel à toutes les femmes et hommes de progrès, habitants ou électeurs à Schiltigheim, à s'engager avec nous pour construire une liste de large rassemblement, porteuse de progrès social et capable d'organiser la transition écologique.
Le front de gauche de Schiltigheim le 21 novembre 2013