Le Front de Gauche de Schiltigheim constate que Schiltigheim,
gagnée en 1977 par une liste d’Union de la Gauche est perdue par le PS au
profit de la droite.
Celle-ci,
avec toutes ses composantes, est de retour et malheureusement il n’y a
rien de bon à en attendre pour nos quartiers et nos cités, pour les Schilikois
Le
signal fort du refus de l’austérité envoyé par l’électorat populaire en
s’abstenant au premier tour n’a pas été entendu. Le second tour en a vu la
confirmation et s’est transformé en désaveu de la politique gouvernementale.
Le
Front de Gauche, lors de cette campagne électorale, a œuvré pour mobiliser cet
électorat, mesurant ainsi la dureté de la crise sociale pour de nombreuses
familles qui se sentent écartées de leur droit de citoyenneté et
qui sont confrontées aux difficultés
sociales. Force est de constater que nous étions les seuls à le faire. Les
propositions du Front de Gauche
de combattre l’austérité et
de proposer une politique de progrès social, en passant la barre des 5%,
gagnent en audience dans notre ville.
Clairement
dans l’opposition nous affirmons que seul le rassemblement de la gauche sociale,
politique, et culturelle est capable
d’imposer un changement de cap radical de la politique nationale. Cette
élection le confirme il faut abandonner le pacte de responsabilité et les
cadeaux aux actionnaires.
Si le fort taux d’abstention est un signe de déception de
la politique nationale, les 45 % de la liste de rassemblement sont un désaveu du maire sortant bien plus qu’une adhésion au
projet du rassemblement hétéroclite de la droite, de régionaliste et de
prétentieux déçus des mandats précédents.
La perception du « magnifique » bilan de
l’équipe sortante n’est certainement pas la même selon que l’on habite dans
telle ou telle partie de notre ville. Que l’on soit Schilickois lambda ou faisant
partie du microcosme politique local.
Les Schilikois ont avant tout sanctionné le maire
sortant essentiellement sur l’image
qu’il a donné de lui durant tout le mandat. Ils ont le sentiment que peu
d’attention a été porté à leur quotidien.
Le logement social, son coût, sa qualité, n’a pas trouvé
de réponse.
L’omniprésence du maire dans la vie associative est vécue
comme une volonté de enrégimenter leur espace d’intervention.
Les réponses à la question de l’emploi, des jeunes en
particulier, n’ont pas été a la hauteur des attentes.
La démocratie participative, promise en 2008, n’aura résisté que le temps d’un printemps pour retomber dans les travers d’une
mascarade de concertation.
Toutes nos propositions pour faire du conseil municipal
de Schiltigheim un bouclier social contre les mesures d’injustices sociales,
prises ou à venir de ce gouvernement, nous les avions résumées dans l’intitulé
de notre liste :
A Schiltigheim
l’humain d’abord.
Et, fidèle à cette devise, le comité schilikois du Front
de Gauche restera présent au quotidien,
à la disposition de nos concitoyens pour reconstruire un véritable espoir, une
vraie alternative de gauche pour notre ville et notre pays.
Et cela commence dès maintenant avec la marche nationale
contre l’austérité du 12 avril prochain. Que s’exprime dans la rue, encore plus
fort que dans les urnes, la volonté de changer de cap et de mettre en œuvre
une politique au service de l’intérêt général de la France en lieu et place de
celle qui ne sert que le MEDEF et les entreprises du CAC 40.
Schiltigheim le 31/03/2014
Marc BAADER