dimanche 9 mars 2014

Front de gauche : « Contre une société à deux vitesses »

Article DNA


Le fil rouge du programme du Front de gauche : solidarité et égalité. Photo DNA - Cédric Joubert
Le Front de gauche a présenté, hier, son programme dans un quartier symbole d’une société à deux vitesses, où services publics ou commerces disparaissent. Son credo : réduire les inégalités.

Le lieu de la conférence de presse a été choisi à dessein. Pas au musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg comme d’autres listes, mais dans un bistrot au cœur de la cité nucléaire, à Cronenbourg. Un des quartiers dits défavorisés où les habitants subissent de plein fouet la crise et dont l’évolution illustre les fractures sociales que le Front de gauche se propose de réduire.

« Merci à Amid, le patron de la brasserie de la Cité de nous accueillir », glisse en introduction Jean-Claude Val, (Parti de gauche) co tête de liste avec Hülliya Turan (PCF). « Ici, la Poste a été déplacée, il ne reste plus que le café…. » commente le chef de file avant de rappeler un des objectifs de la campagne que mène le Front de gauche à Hautepierre, au Neuhof ou à l’Elsau : lutter contre la tentation d’abstention dans les quartiers populaires ou, pire, celle de voter pour le Front national…
À ses côtés, Christian Grosse, co directeur de campagne, a épinglé à sa chemise un ticket de transport taille XXL barré par la mention « gratuit ». Un support de campagne qui met en avant une des propositions phare de la liste : la gratuité des transports pour tous. « Il s’agit de considérer les transports en commun comme un service public. Cela se pratique déjà dans certaines villes en France, comme à Aubagne. C’est une réponse à la baisse du pouvoir d’achat », argumente Hülliya Turan. Dans ce domaine, le Front de gauche milite aussi en faveur d’une meilleure articulation entre les différents modes de déplacement. Question d’égalité entre le centre-ville et la périphérie.

2 000 logements locatifs publics par an

La liste propose une série de mesures en faveur du logement : la construction de 2000 logements locatifs publics par an, le gel des loyers des HLM ou une taxation progressive des logements inoccupés. La transition énergétique, elle doit s’appliquer partout. « Nous allons travailler avec les bailleurs sociaux pour que chaque bâtiment puisse produire une partie d’énergie propre. Ici, à la cité nucléaire comme ailleurs », défend Jean-Marie Brom, ex EELV qui a rejoint le Front de gauche. Du logement qui est un « droit, pas un luxe », en passant par les services de proximité ou la culture « pour tous » (avec 10 % du budget municipal dédié à des associations de quartiers), un fil rouge traverse le programme : solidarité et égalité.

Meeting du Front de gauche avec Jean-Luc Mélenchon, Ana Azaria (Femmes égalité) et Patrick Le Hyarick (député européen, PC) le lundi 10 mars à 19 h 30 au Pavillon Joséphine.
par Valérie Bapt, publiée le 08/03/20

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